Il N'Y A PAS DE CAMARADERIE AVEC UN INSENSE 

Longue est la nuit pour celui qui veille; longue est la route pour celui qui est las de marcher; long est le cycle des naissances et des morts pour les insensés qui ne connaissent pas la vérité sublime.
Si un chercheur ne trouve pas son supérieur ou son égal; qu'il continue résolument son chemin solitaire; il n'y a pas de camaraderie avec un insensé.
"Ces enfants sont à moi, ces richesses sont à moi" Ainsi pense l'insensé et il est tourmenté. Vraiment on ne s'appartient pas à soi-même. De même pour les enfants, de même pour les richesses.
L'insensé qui reconnaît sa sottise est sage en cela. Mais l'insensé qui se croit sage est à juste titre un fou.
Si un insensé est associé à un homme sage, même toute sa vie, il reste ignorant de la vérité, comme la cuiller ignore le goût de la soupe.
Si un homme intelligent est associé même une seule minute à un homme sage, il connaîtra promptement la vérité, comme la langue perçoit les saveurs de la soupe.
Les insensés, les fous, se conduisent vis-à-vis d'eux mêmes comme des ennemis, faisant de mauvaises actions dont le fruit est amer.
L'acte dont on se repent après, dont on éprouve le résultat avec des regrets ou des remords, cet acte n'est pas bien fait. Cet acte est bien fait quand il n'apporte aucun regret et quand le résultat est accueilli avec délice et satisfaction.
"C'est aussi doux que le miel", ainsi pense l'insensé du mal qui n'a pas encore porté ses fruits; mais quand le mal a fructifié, alors l'insensé vient à en souffrir".
Vraiment la connaissance d'un insensé le mène à sa ruine. Elle détruit son bon côté en brisant sa tête.

Dhammapada Sutta
Paroles de vérité
(Extraits)